Aujourd'hui, levons nos boucliers et sauvons Srečko, un ourson orphelin en Slovénie !
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Mais qui est cet ourson, baptisé Srečko ?
Srečko (prononcez Sretchko) est un ourson orphelin slovène dont la mère a été manifestement abattue par des chasseurs. Il a été recueilli en avril 2011 par la famille Logar qui lui a apporté affection et réconfort après la douloureuse épreuve qui fut la sienne. Srečko signifie « Chanceux » en slovène et il a été baptisé ainsi parce que les jeunes oursons orphelins, en Slovénie, sont systématiquement condamnés à être tués. C’est sans aucun doute ce qui lui serait arrivé s’il n’avait pas eu la grâce (dans son malheur) d’être trouvé par des gens ayant eu l’intelligence de laisser parler leur cœur et leur sensibilité.
Srečko a été arraché à cette famille, qui souhaitait ardemment le garder, et un grand mouvement populaire a pris la défense de cet ourson.
Srečko lorsqu'il vivait dans sa famille d'accueil.
Une amie slovène, Aprilija Lužar, peintre et vidéaste renommée (http://aprilija.jimdo.com) s’est également dressée pour le défendre et empêcher qu’on ne l’abatte. Grâce à toutes ces personnes touchées par le sort de cet ourson, il vit encore, mais pour combien de temps ? Bon nombre d’individus se sont ralliés à la cause du jeune orphelin, ce qui a certainement permis encore de retarder l’échéance fatidique. Tous subissent des pressions importantes de la part du gouvernement et de l’administration cynégétique. On les accuse de faire mauvaise presse à la Slovénie. Quand on sait que le troisième parti politique de Slovénie, Zares (Pour de vrai), propose de la graisse d’ours (Medvedova mast) et qu’il l’offre généreusement pour assurer sa promotion, on comprend tout d’un coup pourquoi certains cherchent à préserver leurs intérêts en évitant que des questions fâcheuses ne s’ébruitent … Quitte à ce que Srečko, comme bien d’autres oursons avant lui, soit sacrifié.
Il est évident que Srečko ne pouvait rester pour toujours auprès de sa famille d’accueil car un ours adulte ne peut vivre dans une ferme et cohabiter avec une famille peu formée à gérer un animal de cette envergure, mais une solution avait été trouvée par ses bons samaritains : un centre croate se disait manifestement prêt à l’accueillir. En attendant, il aurait pu rester auprès de ceux qui lui apportait tant de réconfort. Pourtant Srečko vit aujourd’hui dans une geôle slovène, a perdu plusieurs kilos, et gémit sans cesse :
Son avenir est bien incertain. Le gouvernement slovène n’est manifestement pas enclin à fournir le moindre effort pour Srečko …
IL Y A GRANDE URGENCE : nous avons le devoir de nous liguer pour tenter de protéger cet ourson et de rejoindre ceux qui ont d’ores et déjà eu le courage de le faire, après l’outrage que l’homme a déjà causé à ce petit animal …
Certes, nous n’avons pas de leçons à donner aux Slovènes, nous qui n’avons même pas su nous organiser afin de sauver les derniers ours de notre pays. Néanmoins, il est temps que nous trouvions le courage de nous opposer systématiquement à toute maltraitance, à tout comportement inadmissible commis par nos pairs à l’égard de la nature et des êtres qui la peuplent. Nous nous situons aujourd’hui à un point de rupture d’un modèle civilisationnel qui s’est bâti de manière aberrante en estimant que l’humanité était seule maître « à bord » et qu’il lui revenait le droit (à quel titre ?) de décider de ce qu’il lui plaisait de tolérer ou non, d’accepter ou de détruire. Triste résultat que nous commençons tout juste à contempler aujourd’hui. Pour autant, que changeons-nous dans nos attitudes, dans notre perception de tout ce qui existe au-delà de nous-mêmes ? Peu de choses.
Nous souhaiterions que toutes les personnes prêtes à s’investir véritablement pour sauver Srečko se manifestent, qu’elles apportent leur savoir-faire et leurs idées. En outre, la douloureuse histoire de Srečko révèle un problème de poids dans bien des secteurs peuplés par des ours, et particulièrement en Slovénie : le sort cruel (n’ayons pas peur des mots) réservés aux jeunes animaux à qui on a déjà pris la mère. Lorsqu’on connaît la grande sensibilité et l’intelligence des ursidés, nous ne pouvons faire autrement que nous émouvoir.
IL EST INDISPENSABLE QUE SOIENT CREES DES CENTRES CAPABLES DE REPARER LES DEGÂTS OCCASIONNES PAR LA CHASSE, bien qu’il soit également inadmissible que des femelles suitées soient abattues. La Slovénie, compte tenu du nombre d’ours qui peuplent son territoire, doit se doter de tels centres. Ils existent et fonctionnent très bien ailleurs, comme l’illustre par exemple le centre créé par Valentin Pajetnov et son épouse à Bubonitsy, installé en Russie au cœur du massif forestier de Valdaï. En moins d’une année, ils sont capables de rendre les orphelins à leur vie sauvage.
La Slovénie citée en exemple à bien des égards par les européens, ne peut se prévaloir de telles institutions … Rappelons également que l’ours brun est une espèce protégée !
A l’heure où on nous serine de pathétiques discours DD (Développement Durable), soupe verte bien insipide parce qu'au fond, rien de fondamental ne change, il est surprenant qu’on ne s’étonne pas, qu’on ne s’offusque pas, qu’on ne s’élève pas, qu’on ne se batte pas de toutes ses forces contre une société anthropique qui continue de bafouer avec une facilité déconcertante bien des formes de vie. Elles paient un lourd tribut à notre stupidité. Si nous n’y remédions pas, elle finira par, sans distinction, tous nous entrainer dans une magistrale chute. Ce n'est pas un discours catastrophiste comme certains se plaisent à le dire, il ne s'agit que de la réalité, certes inconfortable mais pourtant indéniable. En attendant, ne vous trompez pas de poubelle ce soir, lorsque vous jetterez vos déchets, et plantez un arbre si vous prenez l’avion, C’EST TRES IMPORTANT ! IL FAUT SAUVER LA PLANETE. (sic). En attendant surtout, aidez-nous à sauvez petit Srečko …
Un grand merci, un immense BRAVO à Aprilija, à la famille d’accueil de Srečko, à Fabien Zunino, et à toutes les personnes qui se sont soulevées pour défendre cet ourson ! Bravo pour votre courage et votre détermination. Voilà qui donne encore et toujours la force de continuer sur cette route bien périlleuse qu’est la défense de la NATURE…
Espérons que Srečko devienne celui qui aura permis à bien des oursons orphelins de garder la vie sauve, puis de retrouver l’existence sauvage dont ils n’auraient jamais dû être privé.
Pour soutenir individuellement Srečko :
http://twitter.com/#!/medosrecko
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Srečko et Aprilija ...
Marie Coquet et Stéphan Carbonnaux Artzamendi -Nature, Sauvage et Civilisation Pyrénées, France |
Souhaitons bonne chance à ce petit Srečko, déjà durement éprouvé par la vie ! Souhaitons que les hommes le dédommagent (ce sera de toute façon si peu compte-tenu de tout ce dont il a été privé) des graves préjudices qu'il a subi en lui offrant une vie la plus agréable possible. Serions-nous assez indignes pour lui refuser cela ?