Puydarrieux, dimanche 31 janvier 2010, nous avons rendez-vous avec les grues
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L'aube n'est pas encore levée et nous sommes debout. Nous sommes arrivés hier à la Ferranderie, à l'occasion des Hivernales de Puydarrieux. Et nous ne pouvions pas manquer le départ pour la journée des grues majestueuses qui gîtent non loin de là, sur le lac dont la renommée en terme de richesse ornithologique n'est plus à faire.
Stéphan voulait me faire découvrir ce spectacle incroyable et combien il avait raison !
Nous quittons la maison encore endormie sur la pointe des pieds. Un froid piquant nous accueille et achève de nous réveiller tout à fait. La lune somptueuse étend encore son halo particulier, celui qui pare la nature des ombres mystérieuses de la nuit.
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Sur le bord de l'étang, les grues, encore masquées par l'obscurité, se font entendre bruyamment !
Ci-dessus : ce sont certainement les phares d'une voiture qui suffisent à ce qu'un silence relatif et prudent s'installe au sein de la colonie.
C'est déjà une ambiance incroyable et si émouvante ! Ce bel échassier vit, toute sa vie durant, avec le même partenaire, auquel il restera fidèle. Il est élégant, gracieux, majestueux et il me tarde de le découvrir en chair et en os, mais Dieu, qu'il fait froid ! Vite ! Que le jour se lève, que les premiers rayons de soleil d'hiver tentent de réchauffer un peu la terre, et qu'ils éclairent les remarquables oiseaux ! Nous nous prêtons les jumelles, scrutant l'obscurité qui se dissipe peu à peu.
Soudain ! Je m'exclame ! "Mais, on peut les voir, les grues !" Stéphan rit, cela fait déjà un petit moment qu'il est possible de les distinguer et moi, je regardais la nature alentour s'éveiller aux premières couleurs de l'aube ! Qu'elles sont jolies ! Elles s'étirent, encore et encore, bavardent toujours, en attendant les premiers envols. |
Puis, à mesure que le jour s'installe tout à fait, elles s'élancent vers le ciel par tout petit groupe. Mais elles sont encore beaucoup au sol, à s'occuper de leurs jolies plumes, à étirer consciencieusement leurs ailes.
Finalement, elles s'envolent de plus en plus nombreuses pour la journée car il leur faut aller quêter de quoi se nourrir.
D'ici peu, elles partiront vers le nord, où elles offriront à d'autres curieux, sensibles aux charmes incroyables de la nature, le spectacle ravissant de leurs parades nuptiales.
Marie
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Clichés et vidéos : Stéphan Carbonnaux et Marie Coquet ; gravure des grues : Robert Hainard